samedi 31 décembre 2011

L'œcuménisme selon le Grand Orient Arabe et, la fraternité selon Kipling




Mon dernier article m’a  fait découvrir, grâce à la magie de Google, l’existence d’une obédience maçonnique dont je n’avais jamais entendu parler, le Grand Orient Arabe Œcuménique ou GOAO.
Cette obédience, indépendante et souveraine, part du principe, que « peu de français et d’européens de confession musulmane fréquentent les obédiences maçonniques, faute d’y trouver leurs repères culturels »,  et qu’il était donc urgent et nécessaire de créer une obédience qui leur convienne. La GOAO a emprunté à la République française sa devise : Liberté, Egalité, Fraternité. Elle rappelle dans sa charte que « comme partout, en maçonnerie, la religion et la politique restent aux portes de la Loge ». Jusque là il n’y a rien à redire.
Le rite œcuménique serait inspiré du rite Ecossais Ancien et Accepté, mais aussi de la maçonnerie musulmane opérative (j’ignorais qu’il en existât une) ainsi que des branches initiatiques de l’Islam: Soufis, Druzes et Ismaéliens. Elle emprunte à l’islam les signes de reconnaissance, les symboliques et les couleurs ; ce qui est parfaitement son droit, dans la mesure où elle ne se réclame d’aucune Grande Obédience, connue et répertoriée.
J’identifie néanmoins  un petit problème : pourquoi cette loge Arabe se veut œcuménique ; et, par conséquent destinée à tous les Arabes, quelle que soit leur religion, puisque sa symbolique est islamique. Quelle est la place des Arabes chrétiens dans cette obédience ? Ou bien part-elle du principe que les Arabes chrétiens, à l’inverse des Arabes musulmans, n’ont pas de difficulté à trouver leur place dans les grandes obédiences classiques; la preuve en est qu’un Arabe chrétien peut même gravir tous les grades jusqu’à devenir Grand Maître de la Grande Loge de l’Etat d’Israël.
Les choses se compliquent sérieusement à partir du moment où le GOAO au lieu de mettre l’emphase sur sa spécificité s’en prend aux références chrétiennes et surtout juives que recèle la franc-maçonnerie. Je cite :
« Nos rituels occidentaux relatent des chroniques anciennes de la Bible, du Talmud ou nous parlent de kabbale dans une débauche de termes hébraïques et de références chrétiennes. Depuis l’affaire Dreyfus au XIXe siècle, l’image du « complot judéo-maçonnique » à laissé des traces persistantes qui évoquent trop souvent le juif comme une origine du mal, de la délinquance morale ou financière. N’est pas Satan qui veut, mais le juif de ces caricatures ne travaille pas seul puisqu’il fait corps avec le franc-maçon, qui élabore sans cesse d’infâmes complots contre la république dans la pénombre de ses ateliers. Tout ceci enfin tisse un lien fort avec l’état d’Israël où la maçonnerie aux racines juives est une machine assurément sioniste et anti-islamique, qui travaille à la gloire du judaïsme. »
On est alors en droit de se demander: mais que diantre le Grand Orient Arabe œcuménique est venu faire dans cette galère maçonnique et que reste t-il du rite Ecossais ou de la Constitution d’Anderson, dans ce déluge de haine ?
La réponse peut être trouvée dans l’usage que fait la GOAO de sa façade maçonnique pour interpeller par exemple la Grande Loge de L’Etat d’Israël en la personne de son nouveau Grand Maître Nadim Mansour qui, comme par hasard est Arabe, sur ce qui entrave, du coté israélien, les propositions suivantes :
« Un retrait complet  d’Israël des territoires arabes occupés depuis 1967, y compris le retrait complet des Hauteurs du Golan syrien et les secteurs demeurant occupés au sud Liban, jusqu’aux limites existantes le 4 juin 1967. Une solution juste au problème des réfugiés palestiniens. La non-acceptation  d’un État palestinien indépendant et souverain sur les territoires palestiniens occupés depuis le 4 juin 1967 en Cisjordanie et dans la bande de Gaza ».
Bref, vous connaissez la litanie, comme si Nadim Mansour pouvait influer de quelque manière que ce soit sur la politique israélienne. Mais tous les moyens sont bons et, comme dit  la GOAO :  la religion et la politique restent aux portes de la Loge. Comme à ma connaissance la GOAO fonctionne quasi exclusivement sur internet, il n’y a pas de raison qu’elle  se  prive d’interpeller.
Cette attitude, peu fraternelle pour le moins, m’a fait penser à un poème de Kipling. Comme vous le savez certainement Rudyard Kipling a été un Franc-Maçon assidu. Il a même du demander une dispense du Grand Maître du District du Pendjab pour lui permettre d’être initié avant l’âge de 21 ans.
ll porte témoignage à sa loge par ces mots: «[...] J’ai été Secrétaire, durant quelques années, de la loge Hope and Perseverance No. 782, de Constitution anglaise, qui comptait des Frères d’au moins quatre systèmes de croyance. J’ai été admis par un membre du Brahmo Samaj (un Hindou), passé par un Mahométan, et élevé par un Anglais. Notre Tuileur était un Juif indien ».
Je vous livre son poème nostalgique sur sa Loge mère pour vous apporter une bouffée de fraicheur avant la nouvelle année 2012 qui risque d’être fort peu fraternelle. Kipling nous enseigne ce que l’œcuménisme, ou tout simplement, la fraternité entre les hommes, veut réellement dire :
La Loge-Mère
Il y avait Rundle, le chef de gare,
Beazelay, des voies et travaux,
Ackman, de l’intendance,
Donkin, de la prison,
Et Blake, le sergent instructeur,
Qui fut deux fois notre Vénérable,
Et aussi le vieux Franjee Eduljee,
Qui tenait le magasin « Aux Denrées Européennes ».
Dehors, on se disait : «Sergent!, Monsieur!, Salut!, Salaam!»,
Dedans, c’était «Mon Frère», et c’était très bien ainsi.
Nous nous rencontrions sur le Niveau et nous nous quittions sur l’Equerre,
Moi, j’étais Second Diacre dans ma Loge-Mère, là-bas!
Il y avait encore Bola Nath, le comptable,
Saül, le Juif d’Aden,
Din Mohammed, du bureau du cadastre,
Le sieur Chuckerbutty,
Amir Singh, le Sikh,
Et Castro, des ateliers de réparation,
Le Catholique romain !
Nos décors n’étaient pas riches,
Notre temple était vieux et dénudé,
Mais nous connaissions les anciens landmarks
Et les observions scrupuleusement.
Quand je jette un regard en arrière,
Cette pensée souvent me revient à l’esprit :
Au fond, il n’y a pas d’incrédules,
Si ce n’est peut-être nous-mêmes!
Car tous les mois, après la tenue,
Nous nous réunissions pour fumer
(Nous n’osions pas faire de banquets
de peur d’enfreindre la règle de caste de certains frères)
Et nous causions à coeur ouvert de religions
Et d’autres choses
Chacun de nous se rapportant
Au Dieu qu’il connaissait le mieux.
L’un après l’autre, les Frères prenaient la parole
Et aucun ne s’agitait.
Jusqu’à ce que l’aurore réveille les perroquets
Et le maudit oiseau porte-fièvre;
Comme après tant de paroles,
Nous nous en revenions à cheval,
Mahomet, Dieu et Shiva
Jouaient étrangement à cache-cache dans nos têtes.
Bien souvent depuis lors,
Mes pas errants au service du gouvernement,
Ont porté le salut fraternel
De l’Orient à l’Occident
Comme cela nous est recommandé,
De Kohel à Singapour.
Mais comme je voudrais les revoir tous
Ceux de ma Loge-Mère, là-bas !
Comme je voudrais les revoir,
Mes Frères noirs ou bruns,
Et sentir le parfum des cigares indigènes
Pendant que circule l’allumeur,
Et que le vieux limonadier
Ronfle sur le plancher de l’office,
Et me fait retrouver Parfait Maçon
Une fois encore dans ma Loge d’autrefois.
Dehors, on se disait : «Sergent!, Monsieur!, Salut!, Salaam!»
Dedans, c’était : «Mon Frère», et c’était très bien ainsi.
Nous nous rencontrions sur le Niveau et nous nous quittions sur l’Equerre,
Moi, j’étais Second Diacre dans ma Loge-Mère, là-bas!

mardi 27 décembre 2011

Un Arabe, Grand Maître de la Grande Loge de l’Etat d’Israël



« Les Juifs et les Francs-maçons » est une accroche toujours tentante pour les canards en mal de copie. Aujourd’hui, je vous parleraides Arabes et de la Franc-maçonnerie. Ah, non pas dans les pays arabes où la maçonnerie est bannie, mais dans un Etat tolérant, ouvert aux minorités, qui s’appelle tout simplement Israël.  Le 25 février 2010 a été élu pour deux ans Grand-Maître de la Grande Loge de l’Etat d’Israël, un Arabe israélien fession greco-orthodoxe. Nadim Mansour, fiscaliste de profession,  est né à Haïfa,  et vit à Akko depuis 61 ans. Il est l’un des principaux membres du conseil exécutif de la communauté greco-orthodoxe en Israël. Il a été initié à Akko – St Jean d’Acre – en 1971
Ce n’est d’ailleurs pas la première fois qu’un Arabe occupe la plus haute distinction à la GLNI. Le 23 Juin 1981 Jamil Shalhoub a été installé Grand Maître au Temple maçonnique de Tel-Aviv où il a prêté serment sur le….  TANAKH, en déclarant que c’était le Livre de la Fraternité Universelle.  Il aurait pu le faire sur le Nouveau Testament.
Rien n’interdit à ce qu’un Arabe musulman occupe un de ces jours la plus haute place à la tête de la Grande Loge de l’Etat d’Israël. Il faut savoir en effet qu’Israël est le seul pays au monde sur lequel, un maçon peut prêter fidélité, sur le Coran, Le Nouveau-Testament ou le Tanakh. Les trois livres, ouverts, sont disposés tout le long de la tenue sur le pupitre central.
Autre particularité de la Grande Loge de l’Etat d’Israël est que les Loges sont organisées par langue. Des Loges, dispersées à travers le pays,  travaillent en anglais, en russe, en roumain, en espagnol … et, même en hébreu. La population israélienne provenant des quatre angles de la terre, il est naturel que les Maçons s’expriment dans la langue qui leur est le plus familière. Les manuels sont bien entendu traduits dans ces différentes langues, plus certaines autres.
Par ailleurs, la maçonnerie tirant l’essentiel de sa symbolique du Tanakh, et, plus spécifiquement du Temple de Salomon à Jérusalem, des Maçons du monde entier, qui suivent le Rite Ecossais Ancien et Accepté, visitent Israël et sont ravis de visiter une Loge qui fonctionne dans leur langue.
En outre, ne croyez surtout pas que les Maçons juifs israéliens soient des mécréants idolâtres qui se placent hors de la tradition juive. Ils représentent toutes les variantes de la population israélienne, des plus observants, avec costume et kippa noire  jusqu’au moins observants. Et la paix règne entre eux.
L’attribution du poste suprême de la Loge d’Israël – poste de prestige et de commandement –  à un Arabe, est une nouvelle preuve par neuf, si besoin était d’apporter cette preuve, du respect, de la confiance et de l’extrême tolérance des Israéliens vis-à-vis des minorités qui habitent en Israël. Qu’on se le dise !

vendredi 23 décembre 2011

Iran, la ligne rouge est franchie pour les Etats-Unis et Israël


 
Volte face brutale de l’administration Obama. Léon Panetta, le Secrétaire à la Défense, ancien patron de la CIA, interviewé  par la chaîne CBS le 20 Décembre déclare : Nous partageons avec Israël la même vision. Les Etats-Unis refusent que l’Iran se dote de l’arme nucléaire. C’est pour nous une ligne rouge, et, il en est de même pour les Israéliens. Si nous devons nous en occuper, nous le ferons. (« we share the same common concern. The United States does not want Iran to develop a nuclear weapon. That’s a red line for us and that’s a red line, obviously, for the Israelis. If we have to do it we will deal with it”).
Cette déclaration est confortée le lendemain par le Général  Martin Dempsey qui déclare au même CBS que l’Iran joue à un jeu dangereux qui peut embraser  tout le Moyen-Orient et que l’option militaire est aujourd’hui d’actualité
Ces déclarations  signifient clairement que, d’une part  les Etats Unis n’accepteront en aucune façon que l’Iran se dote de l’arme nucléaire et agiront de sorte à ce que cela n’arrive pas,  et d’autre part, cela implique une action concentrée entre l’Amérique et Israël.
Ce changement de stratégie et de ton peuvent s’expliquer par la vexation des Américains d’avoir perdu le contrôle de leur drone, par la peur de voir les Iraniens fermer le détroit d’Ormuz, ce qui ne manquera pas de précipiter le cours du pétrole vers des sommets inacceptables par les Américains (bien que les Etats-Unis n’importent qu’un infime partie de leur pétrole du Golfe, mais les cours sont les cours), par la crainte de voir les Etats de la région se doter à leur tour de l’arme nucléaire, par les pressions de l’Arabie saoudite sur les Etats-Unis et, surtout, à mon sens, par la prise de conscience –  tardive – d’Obama.  Mais, mieux vaut tard que jamais, et tout le monde a le droit de faire téchouva. (revenir à dieu ou à la raison)
Mais, si les Américains sont durs de la comprenette, les Européens eux sont carrément aveugles. La Grande-Bretagne, la France, l’Allemagne et le Portugal, membres du Conseil de sécurité de l’ONU, ont condamné ce  mardi la décision d’Israël de publier des appels d’offres pour la construction de logements à Jérusalem-Est et en Cisjordanie. Ces quatre pays se disent consternés par ces développements entièrement négatifs et demandent également à Israël que cessent les attaques de colons visant les Palestiniens. Ils feraient mieux d’être consternés par  le massacre systématique par Assad le boucher de son peuple ou, par la menace iranienne. Non, ce qui les préoccupe, c’est ces sauvages « colons » israéliens. Il faudrait tout de même que quelqu’un leur explique qu’Israël est un Etat de droit et, que les colons seront condamnés comme il se doit par les juridictions compétentes.
Quant à Sarkozy, pour grappiller quelques voix, en l’occurrence celles des 450.000 Franco-Arméniens, il n’hésite pas à contraindre l’Assemblé nationale à voter une Loi imbécile sur le génocide arménien, au moment où la Turquie, acteur majeur dans l’opposition à Assad,  connait des moments difficiles et, une lutte de succession larvée suite aux rumeurs de maladie d’Erdogan.
Mais à la limite, je me fous de ces péripéties et de ces pitreries, ce qui m’importe c’est le risque encouru par Israël, si, l’Iran, se sentant menacé, se mettait à faire pleuvoir ses missiles sur Tel-Aviv, comme promis par Ahmadinejad. Les estimations de pertes civiles circulent déjà sous le manteau. Quelques centaines pour les optimistes – dont Ehoud Barak -; bien d’avantage pour les autres.

Faut-il apprendre à vivre avec un Iran doté de l’arme nucléaire, capable des pires chantages ou, qui plus est, de graves catastrophes ou, agir préventivement au risque de centaines ou milliers de morts en Israël. C’est ça la question.


dimanche 18 décembre 2011

Le Figaro: « DSK est appelé par erreur KHAN en Chine, une appellation élogieuse… ». Il n’y a aucune erreur : KHAN ou COHEN, c’est effectivement élogieux.



Quand on a tout essayé pour dépouiller quelqu’un de son honneur, que reste t-il pour le mettre complètement à terre ? La réponse est : le dépouiller de son nom, contester ou se moquer de son patronyme.
Comme il n’y a pas de nouveau scandale DSK à l’horizon, le Figaro ; vous savez, le célèbre barbier transformé en journal  – il n’y a pas de raison que je m’en prive – a trouvé un nouveau truc. Il écrit : « DSK interviendra lundi à Pékin dans un forum économique.  A noter que sur la page web chinoise, DSK est appelé par erreur «Khan», une appellation fort élogieuse dans la région... »
Il s’agît d’une conférence  organisée par le groupe NetEase, l’un des géants de l’internet en Chine, qui  a convié plus de 45 économistes de renom, originaires du monde entier.  Je suis allé sur le site du forum du NAEC (pas très difficile à dénicher, bien qu’il soit en chinois, mais Internet offre bien des facilités de traduction), et  je n’y ai trouvé aucune erreur sur le patronyme de DSK, et quand bien  même il y en aurait une ; à savoir Strauss-Kahn raccourci en Kahn ou Khan, qu’est ce que cela peut bien foutre au Figaro, et quel besoin éprouve cet illustre coiffeur de préciser que Khan est une appellation fort élogieuse ? . Ca le défrise que quelque chose d’élogieux soit appliqué à DSK ?  A-t-il perdu son savoir en même temps que sa réputation ?
Autre question : qu’entend le Figaro par « dans la région » ? De quelle région s’agit-il, la Chine serait-elle une région, le Figaro fait-il référence  à toutes les régions conquises par Gengis Khan, alias Temüdjin, à son petit fils Kubilaï Khan qui fonda la dynastie Yuan en Chine,  à l’Agha Khan ? Mystère. Une chose est certaine : le nom ou plutôt le titre de Khan est célèbre de la Turquie jusqu’en Corée ; donc, il s’agit d’une bien grande région.
Khan ou Kan est un titre donné au chef, au dirigeant, voir au Souverain, à celui qui commande ; bref au big boss. Mais il a aussi une autre signification que l’on ne peut passer sous silence et qui va certainement déplaire au Figaro. Kahn se rapporte à Cohen, et c’est la raison qui me pousse à écrire cet article. En effet, me prénommant Levy, je ne peux accepter  toute atteinte  portée au nom de Cohen, parce que serait me renier moi-même;  les Cohen étant issus de la Tribu de Lévi. Ils sont les prêtres et les Lévy, Levi ou Lewis, ont pour mission de les assister; au Temple jadis, à la Synagogue aujourd’hui. Aharon, le frère de Moïse, fut le premier Cohen et tous les Cohen, Khan, Kahn, Kan,  à travers les âges, sont ses descendants. Donc Strauss-Kahn est aussi un Cohen.  L’appellation Cohen est par conséquent une fonction et un nom élogieux, n’en déplaise au Figaro, non seulement dans les montagnes de l’Oural, en Turquie ou en Chine mais aussi au sein du peuple d’Israël, où ils ont une fonction de prêtrise, mais aussi de direction ; exactement comme les Khan, Gengis, Kublaï ou Agha.
Il existe un autre mot en Japonais/ chinois qui se rapproche de Khan ; il s’agit de Tycoon. Wikipedia-qui-sait-tout nous dit : Tycoon est un mot anglais dérivé du mot japonais taikun (大君) signifiant « grand homme » ou « prince », le terme est lui-même d’origine chinoise. En anglais, tycoon signifie « magnat » ou homme d’affaires prospère (appelé autrefois également nabab). En, chinois Taycoon est composé de « tai », grand, et « kiun », seigneur. Kiun nous renvoie à  Khan, donc à Cohen.
Allons plus loin : le nom Cohen ou Kan est bien antérieur aux Khan des grandes steppes mongoles. La proximité phonétique entre les deux noms est incontestable. La fonction de dirigeant spirituel et/ou temporel du Cohen est identique à celle du Khan mongol. Pourquoi le titre de Khan ne viendrait-il pas de l’hébreu Cohen, bien connu en Asie depuis la nuit des temps. Dans la même perspective, le mot « Tsar », que l’on s’entête à relier à César, pourrait parfaitement provenir du mot hébreu Sar qui signifie  « prince », qui lui est bien antérieur.
Voilà quelques explications qui permettent de hisser le débat au dessus de la ceinture. Quant à la pudibonderie ambiante et à l’acharnement à salir un homme qui n’a été condamné, ni ici, ni ailleurs et, qui, par ailleurs a été fort vraisemblablement victime d’un coup monté, chacun est libre de se forger son opinion.
Je persiste à croire que si DSK n’avait été ni Strauss ni Kahn, la mayonnaise n’aurait pas si bien monté.

jeudi 15 décembre 2011

350.000 gazzaouis fêtent l’anniversaire du Hamas qui leur promet une Palestine « de la mer au fleuve »



Suite et certainement pas fin de mon article« Le Hamas fête son anniversaire : « En 24 ans nous avons tué 1365 Israéliens ».
Grâce au Courrier Picard j’en sais d’avantage sur cette manifestation monstre qui s’est tenue à Gaza à l’occasion du 24 e anniversaire du Hamas
D’abord, elle a réuni le 14 Décembre sur la place de la Katiba 350.000 personnes qui n’avaient rien de mieux à faire ce jour là. Remarquez, les manifestants ont des loisirs puisque leur subsistance est assurée par la Communauté internationale; c’est-à-dire par vos impôts.. Flottaient au vent non seulement des drapeaux palestiniens mais aussi turcs et égyptiens.
Ces manifestants ont été comblés car ils ont pu écouter le discours de Haniyeh qui leur a a déclaré :
« La résistance et la lutte armées sont la voie et le choix stratégique pour libérer la terre palestinienne, de la mer (Méditerranée) au fleuve (Jourdain) et chasser les envahisseurs (israéliens).
C’est marrant parce que l’expression « de la mer au fleuve » min hayam ad hanaar, c’est d’abord une expression biblique. Même ça ils nous l’ont piqué !
Comment ?
« Le Hamas marche parallèlement et simultanément sur la voie de l’appel au jihad (guerre sainte) et du gouvernement »
Ce qui signifie en clair
« Il est vrai qu’en 24 ans d’existence nous avons réussi à tuer 1365 Israéliens et en blesser 6411. C’est pas mal mais largement insuffisant. Notre objectif est de nous emparer de toute la terre d’Israël, de la Méditerranée au Jourdain. Pour cela nous disposons de deux moyens : Le Djihad qui consiste à tuer le plus de juifs possibles et, la voie démocratique, (« le gouvernement » dans la bouche d’Hanyiéh, parce qu’il est impossible de prononcer le mot « Démocratie » devant cette foule d’allumés, qui ne le comprendraient pas). Donc, s’il faut s’allier au Fatah, qui est en train de recueillir une légitimité internationale, en plantant le drapeau de la Palestine sur le siège de l’UNESCO en plein Paris, on le fera, mais sans jamais oublier notre objectif premier : tous les juifs à la mer ou chez leur mère ».
Voilà, quand des bonnes âmes vous demanderont pourquoi Israël ne se met pas à la table des négociations avec les Palestiniens, vous saurez que leur répondre.
Grâce au Courrier Picard je dispose aussi d’une photo de ce happening d’indignés gazzaouis (chers à Stéphane Hessel) dont je vous fais profiter
Et dire qu’il y a quelques années je me baignais sur les plages de Gaza.

mercredi 14 décembre 2011

Obama demande à Ahmadinejad, qui a bien rigolé, de lui rendre son joujou drone avant Noël




Obama avait un chouette joujou, un drone (modèle RQ-170)  super extra, qui fait crac boom hu, mais, en silence. Il aimait à le lancer dans les airs le plus loin possible  des jardins de la Maison Blanche; et toujours il revenait vers lui, comme un boomerang. Cette fois il l’a lancé trop fort et le drone est arrivé jusqu’en Iran.

Qu’à cela ne tienne, Obama par la voix de sa Secrétaire d’Etat Hillary Clinton a demandé à Ahmadinejad de le lui rendre. « Nous avons déposé une demande formelle à l’Iran pour qu’il nous le rende (le drone), mais étant donné le comportement de l’Iran jusqu’à présent, nous ne nous attendons pas à ce qu’il s’exécute. »

Cet épisode a eu au moins le mérite de faire rigoler Ahmadinejad qui s’est demandé si on avait oublié d’expliquer à Obama que le drone était en en opération d’espionnage dans l’espace aérien iranien et que… si on fait un cadeau, c’est pas poli de le reprendre.

Je savais bien qu’Ahmadinejad était un mec pas sympa,  et je sais depuis un bon moment déjà qu’Obama est un mec pas trop mature

Le Hamas fête son anniversaire : « En 24 ans nous avons tué 1365 Israéliens »




Et vingt-quatre Bougies, 24 pour le Hamas qui fête l’anniversaire de sa fondation.  Celle-ci aura lieu au grand stade de football de Gaza. Y sont attendus des mille et des cent et, honneur suprême, c’est Hannyé en personne qui prononcera un discours inoubliable.

A l’occasion de cet événement, la branche armée du Hamas,  Gdoudei a Din al Qassam publie sur son site internet ses performances sur les 24 années écoulées :

11093 Roquettes et autres projectiles ont été tirés sur Israël, 1117 attaques  terroristes ont été menées, parmi lesquelles on compte 87 opérations suicide. Dans ces opérations, ont été tués 1848 Shahid ; lire valeureux combattants de l’Islam. Du côté israélien cela s’est soldé par 6411 blessés et 1365 tués.

Ca c’est de la comptabilité : actif, passif, bilan, compte d’exploitation. Si ce n’est, que du côté du Hamas, tout est à placer à l’actif, car un Shahid qui meurt au combat contre Israël n’est pas une perte mais un invité au paradis d’Allah.

Je gage que tous les enfants des écoles devront apprendre par cœur ces chiffres et, gare aux interros surprises.

Bon, maintenant il ne reste qu’à faire la paix avec le Hamas.

Les informations proviennent de nana.co.il

On considère que l’adhésion de la Palestine à l’UNESCO est un pis-aller à son adhésion à l’ONU ; et l’on a tort




Cette fois ça y est : le drapeau de la Palestine flotte fièrement au vent d’hiver à Paris, tout en haut du siège de l’UNESCO. Lors de sa visite à Paris pour célébrer cet événement exceptionnel, Mahmoud Abbas est reçu par Nicolas Sarkozy et convie au Meurice – le petit hôtel de la Capitale où il est descendu ; il aurait tort de se gêner, ce n’est pas lui qui paye la note  - François Hollande ; on ne sait jamais de quoi l’avenir est fait. C’est pépé l’indigné Stephane Hessel qui est bien content et qui l’annonce à qui veut l’entendre.

On a tendance à considérer que cette adhésion à l’UNESCO constitue un pis-aller à l’adhésion de la Palestine à l’ONU et l’on a tort. Bien au contraire, la Palestine, sans tirer un coup de feu, va s’approprier l’histoire et la mémoire de l’humanité en s’octroyant les lieux saints juifs et les apporter sur un plateau d’argent au monde entier en les inscrivant au patrimoine mondial de l’humanité sous le label « made in Palestine ».

A leur place commencerai par Béthléem, qui, entre nous, s’écrit Béit Lé’hém  avec un Hét soit la Jota espagnole, et qui signifie en hébreu : la « maison du pain ». Ce choix comporte plusieurs avantages.

Le premier consiste à gommer de la mémoire collective la ville qui abrite le tombeau de Rachel et où, selon le prophète Samuel, David est né et fut couronné.

Exit Rachel et David,  Béit Lé’hém devient la ville où est né Jésus de Nazareth. Pour tenter de lier la dénomination hébraïque de la ville « maison du pain » à Jésus, Bernard de Clairvaux au XI e siècle trouve une astuce : Jésus né à  Béit Lé’hém est en fait « le pain vivant descendu du ciel ». Peu importe que personne ne s’accorde sur le lieu de naissance de Jésus de Nazareth, que bon nombre de chercheurs situent précisément à Nazareth, où il passa son enfance, la grotte de la nativité ainsi que la basilique du même nom s’y trouvent bel et bien.

Mahmoud Abbas intègre ce lieu dans la Palestine historique et l’offre à la chrétienneté   reconnaissante en tant que patrimoine mondial de l’humanité ; Jésus devenant ainsi le Palestinien le plus fameux. Cela est d’autant plus facile que Béit Lé’hém n’abrite aucun lieu de culte musulman de renom.

Ce tour de passe-passe permet aux Palestiniens de s’approprier une ville qui attesterait de la présence palestinienne en Cisjordanie depuis deux mille ans. Allez après ça dénier aux Palestiniens le plein droit de s’approprier la Cisjordanie.

Le discours que prononce Mahmoud Abbas à l’ONU ne laisse d’ailleurs aucune place à l’ambigüité : « Je viens devant vous aujourd’hui de la Terre Sainte, la terre de Palestine, la terre du divin message, de l’ascension du Prophète Muhammad (que la paix soit sur lui) et de la ville natale de Jésus Christ (que la paix soit sur lui), pour parler au nom du peuple palestinien qui vit dans sa patrie ou en diaspora » déclame Mahmoud Abbas à tous les Etats de la planète assemblés à l’ONU.

D’où vient Mahmoud Abbas avant de se rendre à l’ONU ? Il vient de la Terre Sainte et plus précisément de l’endroit précis où Muhammad est monté au ciel – lire l’esplanade du Temple à Jérusalem – et, de la ville natale de Jésus Christ – lire  Béit Lé’hém, situé à quelques 10 kilomètres de Jérusalem -.

Sur ce, L’UNESCO, sur proposition de la Palestine, Etat membre, commencera par inscrire Béthléem au patrimoine mondial de l’Humanité, en attendant d’y inscrire le Kotel et l’esplanade du Temple, sous le nom de Mur de Bouraq (nom de la jument que le Prophète Muhammad enfourcha) et de Mosquée d’Al Aqsa ; gommant ainsi toute présence et référence juive à Jérusalem.

Dans un second temps, les Palestiniens feront inscrire le Tombeau des Patriarches à Hébron sous le nom de Al-Khalil signifiant en arabe « l’Ami », en souvenir d’Ibrahim, l’ami de Dieu. Lire Abraham le premier Patriarche enterré à Hévron, qui en hébreu vient de Havér, l’ami.

Passe-passe historique, sémantique, qu’importe. L’important est d’expliquer à l’Humanité qu’Abraham n’est jamais qu’un Musulman, un ami-soumis à dieu ; donc le premier palestinien. La meilleure preuve n’a-t-il pas donné naissance à Ismaël ancêtre de Muhammad.

Après Béit Lé’hém, Hévron, il sera toujours temps d’y ajouter Jéricho, et quelques autres Lieux saints ;  dans le Galilée aussi, il n’y a pas de raison de se gêner.

L’adhésion de la Palestine à l’UNESCO est le préalable à toute reconnaissance politique dans le concert des nations. Ses manipulations sémantico-historiques lui octroient une existence qui lui fait défaut. Qu’importe si la Palestine est un non sens au XXé siècle, et que le peuple palestinien n’a jamais existé, il lui suffit de remonter deux ou trois mille ans en arrière pour se fabriquer une légitimité.

mercredi 7 décembre 2011

L’aide américaine sera suspendue dans les pays qui maltraitent les homosexuels ; et quid des danseuses du ventre égyptiennes ?


Après sa féroce diatribe contre les mashos isaéliens qui traitent leurs femmes comme en Iran, Hillary enfourche le combat des homosexuels à travers le monde. Ouf, de ce côté-là, Israël n’a rien à craindre.

 Suivant la route tracée par son patron, elle fait passer le message que désormais les Etats-Unis suspendront  leur aide financière aux pays qui maltraitent leurs homosexuels en tous genres. En anglais cela s’appelle les LGBT persons. "lesbian, gay, bisexual, and transgender".

Tremblez nouveaux Etats salafistes et Frères-musulmanistes, si vous opprimez vos gays, vous pourrez vous asseoir sur l’aide américaine. Ce langage doit sacrément  inquiéter la nouvelle majorité musulmane qui se dessine en Egypte. Les Salafistes, en particulier, ne sont pas tendres envers les homosexuels, et des dérives risquent fort de se produire. Sachant que l’Egypte est déjà en faillite, on peut se demander si la nouvelle Assemblée qui ne peut se passer des 3 milliards des dollars américains annuels (au bas mot), va réviser sa position ultra islamiste, donc nécessairement anti homosexuels, pour toucher la manne américaine. 

Et comme un malheur arrive toujours en rafales, voici que les danseuses du ventre égyptiennes font du shprounts.  « Mon boulot n’est pas contre la religion, je ne vais pas l’abandonner, je suis une artiste », déclare une célèbre danseuse du ventre égyptienne, inquiète par la marée verte  qui restreindra « freedoms and entertainment », jugée immorale par les futurs patrons de l’Egypte, qui comptent bien suivre le Coran à la lettre. 

On a déjà assisté à un exode des Chrétiens du Moyen-Orient, bientôt on assistera à un super exode des danseuses du ventre et autres acteurs de cinéma, islamiquement incompatibles.

Il faut d’urgence avertir Obama et Hillary de cette nouvelle tragédie,  pour qu’ils élargissent le liste des LGBT en lui adjoignant les Belly dancers, qui deviendra ainsi LGBTBD.

Essayez d’imaginer l’Egypte sans danseuses du ventre ; c’est tout un pan de civilisation qui s’écroule. Et puis, qui ira donc désormais visiter le Sphinx et les Pyramides, s’il n’est pas assuré de terminer son diner par un spectacle de danse du ventre.

Il est vrai que le monde est tellement tranquille par ailleurs, qu’il laisse à Obama et à la môme Hillary le soin de s’occuper enfin de choses sérieuses !! C’est un peu comme la mise au pas de la prostitution en France qui arrive à point nommé. Quelques solides pourcentages de voix c’est toujours bon à prendre.

mardi 6 décembre 2011

Israël et l’Iran, c’est kif-kif, nous dit Hillary Clinton


« Israël, ça me fait penser à L’Iran », clame tout de go, la confondante de bêtise, Hillary Clinton. Le statut de la femme n’y est pas  meilleur. La preuve : les soldats se lèvent et quittent la salle de concerts lorsque des femmes chantent,  les hommes et femmes ne marchent pas sur le même trottoir et sont séparées dans les autobus. Donc, Israël c’est comme l’Iran, CQFD.
Allez après ça expliquer au monde qu’Israël a le droit moral d’attaquer l’Iran. Allons donc, un pays qui atteint à la démocratie et humilie ses femmes ne peut décemment s’en prendre à un autre pays qui se comporte de la même façon. Quelle meilleure façon de délégitimer  Netanyahou et ses sottes prétentions de ne pas attendre que l’Iran soit fin prêt à envoyer ses bombinettes sur l’Etat hébreu, pour prendre les devants.

Son pendant à la Défense, Léon Panetta,  s’oppose à toute manœuvre unilatérale d’Israël envers l’Iran. Raison invoquée en filagramme dans son exposé : si les Iraniens en représailles ferment le Détroit d’Ormuz, le prix du baril de pétrole risque de s’envoler à  250 Dollars le baril, « harmful economic consequences ». Ils ( les Israéliens) n’ont qu’à s’asseoir  à cette foutue, « damn » table et discuter avec les palestiniens. Ils doivent aussi se réconcilier avec les Turcs et coopérer avec les Autorités égyptiennes au lieu de s’en éloigner, "Cooperation with Egyptian authorities, not by stepping away from them"  

Que les conditions soient réunies pour qu’Israël se mette à courtiser soudainement Palestiniens, Turcs, Jordaniens et Egyptiens, Léon n’en a rien à cirer. Damn it !!
En clair, pour les deux principaux Secrétaires d’Etat du sieur Obama, rien n’a changé au Moyen-Orient ; les seuls fauteurs de trouble sont les Israéliens, qui, ne s’en rendent pas compte, et, qui plus est, bafouent la Démocratie, et humilient le sexe faible.

Croyez-vous un instant que ces deux attaques en règle aient été programmées le même jour au même endroit sans l’aval et les encouragements de l’homme qui n’aime rien tant que le chant du Muezzin en haut minaret ; lire Obama. . Personnellement j’en doute !

L’homme, grâce à qui, les Frères Musulmans et autres Salafistes allumés, arrivent aujourd’hui au pouvoir en Egypte, exulte - car l’appel du Muezzin à la prière se fera désormais entendre sans restriction - et envoie ses porte couteaux donner le coup de grâce à Israël par leur verbe incendiaire.

Libérez la femme israélienne, victime de la misogynie des mâles dominants et allez discuter le bout de gras avec ceux qui ne rêvent que de vous exterminer.

Il n’y a pas à tergiverser, les plus hauts responsables politiques américains connaissent bien la société israélienne. Au moins Panetta a l’honnêteté de dire qu’il préfère assister à la destruction d’Israël que de voir le prix du baril atteindre des sommets, mais la môme Hillary qui, à partir de deux épiphénomènes, tire des conclusions générales sur la société israélienne, il y a de quoi gerber.

mardi 29 novembre 2011

Le printemps arabe qui amplifie la détestation d’Israël comporte aussi des avantages pour l’Etat hébreu


Tremblez Israéliens, même la souriante Tunisie  - celle des plages d’Hamamet et de Djerba la douce - est contre vous. La Tunisie nouvelle, issue du Printemps des peuples arabes, et aujourd’hui, sous la houlette des deux Partis qui ont remportés les élections : le Parti démocratique progressiste et le Parti Ennahda (signifiant " la renaissance"),    veut faire figurer dans la nouvelle Constitution  l’interdiction de toute normalisation avec l’Etat sioniste.  Précisons que le parti islamiste Ennahda est composé de musulmans modérés ; qu’est ce que ça serait s’il s’agissait de musulmans extrémistes ?
La réponse à cette question, pas si innocente que ça, est fournie par le prédicateur  égyptien Muhammad Abdu, diffusée sur Al-Hekma TV,  basée en Egypte,  dont la "mission stratégique » est d'éduquer les musulmans dans le monde et d'informer les non-musulmans de la Sunnah du prophète Mahomet.
Quelques perles :
 "Israël, pays usurpateur, grossier, cruel,  entité criminelle qui veut dévorer ce qui nous reste de terres. Fils de Sion, vous n'échapperez pas au châtiment d'Allah, notre Créateur, ni à celui de notre peuple béni et de nos gens. Demain, nous détruirons Israël et l'anéantirons.  Vos mains sont souillées du sang de nos peuples, de la mosquée Al-Aqsa à la Chine Demain, je ferai sauter Dimona et ceux qui ont tué ma famille, mon peuple, et m'ont privé de mes vergers. Si Allah veut, nous les priverons de leurs vies. L'une après l'autre, les roquettes de la vérité les atteindront, jusqu'à nettoyer notre terre arabe de ces criminels assassins".

Le printemps arabe, dont se gargarisent BHL et les Média, n’est jamais qu’une tentative de confiscation du pouvoir en place par les Frères Musulmans, sous leurs différentes dénominations, pour faire régner la Charia dans la Oumma (la grande nation arabe qui va de Hodou at Kouch, soit des Indes jusqu’en Afrique), et, par la même occasion, pour clamer leur haine d’Israël et leur volonté farouche de le voir disparaître  de la carte du Moyen-Orient. Les soi disant aspirations démocratiques déclamées sur la place Tahrir et reprises en cœur sur d’autres places, dans d’autres lieux, ne sont jamais que la poudre de perlimpinpin saupoudrée, toujours par les doctrinaires musulmans, qui se sont servis de quelques énergumènes excités et désœuvrés, pour amorcer leur prise de contrôle islamique. C’est la revanche du sunnisme pur et dur, dont le centre névralgique se trouve dans la Mosquée-université Al Azhar au  Caire, sur des dictateurs profiteurs jouisseurs, militaires ou civils,  qui avaient au moins le mérite d’endiguer leur fanatisme.
La donne se complique de par la récession mondiale et le désordre monétaire qui aura plusieurs conséquences prévisibles et moins prévisibles.

La première conséquence, tout ce qu’il y a de prévisible, c’est l’attribution de la faute aux Juifs. Si l’économie s’écroule et si les marchés deviennent fous c’est à cause des juifs, spéculateurs et cupides, qui tirent les ficelles du big business, des marchés et des banques, pour s’en mettre plein les poches et pour asseoir leur domination sur le nouvel ordre mondial. Voir le » Protocole des Sages de Sion » qui n’a jamais été aussi populaire dans les pays arabes. Pas d’ailleurs que dans les pays arabes mais aussi dans les Etats européens nazo- faschistes – voire la Hongrie -  ou ceux qui sont en passe de le devenir.

Seconde conséquence également prévisible : l’économie va mal, les Etats pourvoyeurs d’aide sonnante et trébuchante aux pays arabes; à commencer par les Palestiniens et, en passant par l’Egypte, vont devoir réduire voir supprimer leurs contribution financière, sachant que le marasme américain n’épargnera pas non plus Israël. Les Arabes trop préoccupés par la diffusion du Coran vont consacrer encore moins de temps à relancer leur économie et le tourisme. 

La conjugaison des deux facteurs va accroître la misère, donc la tourmente, donc la détestation d’Israël, parfait bouc émissaire de cette tragédie, à la quelle il n’y est pour rien. Ce n’est tout de même pas la faute de l’Etat juif si les Grecs ne payent pas d’impôts, si les Italiens adorent le travail au noir et si les Américains ont les yeux plus gros que le ventre.

Cette situation n’est pas sans présenter quelques avantages - à court terme -  pour Israël :

Les convulsions qui agitent des pays tels que la Syrie affaiblissent leur armée qui est d’avantage préoccupée à mater la populace frondeuse qu’à se préoccuper d’Israël.

Elle détourne l’intérêt du monde des gesticulations onusiennes de Mahmoud Abbas et du "juste droit des palestiniens à reprendre les territoires confisqués par Israël".

Elle pousse Israël à intensifier ses exportations vers la Chine; parce que l’Etat des Juifs a, lui au moins, de la matière grise, donc des produits et des services de haute technologie à proposer aux Etats qui ont encore de quoi payer. 

Pour conforter ma thèse, Israël vient de se voir attribuer les 3 A par les Agences de notation, celles là même qui vont décoter la France.

Le problème majeur demeure l’Iran qui, à l’indifférence générale des Occidentaux qui ont d’autres chats à fouetter, continue à peaufiner sa bombinette et les lance-pierre qui vont avec, et, à accroître sa présence et son influence dans les Etats arabes qui gesticulent à qui mieux mieux. Pendant que les Européens et les Américains soutiennent les opposants syriens à Assad et préparent sa chute, scandalisés comme ils sont par ses crimes contre l’Humanité,  l’Iran accroît son influence au Nord d’Israël et se substitue à la Syrie au Liban.

L’Occident, avec  Obama l’irresponsable, à sa tête, a abattu Moubarak, Kadhafi et bientôt Assad.  Qu’a-t-il gagné en échange ? La réponse commence à s’inscrire sur tous les murs.


 Et si on profitait de cette accalmie de roquettes pour parler des Harédim. Pardon, de certaines mouvances hassidiques, pour qui, la néglige...