vendredi 6 juillet 2012

Jusqu’à quand les Juifs qui portent «un signe religieux distinctif» se feront tabasser par des jeunes « d’origine maghrébine » ?


Selon le ministère, lors de son agression, le jeune homme scolarisé à Otsar Hatorah, victime d’une violente agression dans un train reliant Toulouse à Lyon  portait « un signe religieux distinctif ». Bien fait pour sa gueule, il n’avait qu’à ne pas en porter ou bien à ne pas le montrer, ou bien à le cacher dans sa poche avec son mouchoir par-dessus. Parce qu’il est bien connu que dans la France d’aujourd’hui porter ne serait-ce qu’une étoile de David à son cou est passible de passage à tabac.
A l’inverse, les deux jeunes agresseurs « d’origine maghrébine » avaient un projet professionnel précis et noble : intégrer l’armée française. Ils ont été appréhendés dans le centre de recrutement du quartier général Frère dans le 7e arrondissement de Lyon ; ce qui prouve bien leur attachement à la France, à ses valeurs républicaines et à leur désir de servir « leur » patrie. Ils n’avaient même pas de casier judiciaire ! Peut-être estimaient-ils que tabasser un jeune juif insolent qui portait avec ostentation un Maguen David était un acte nécessaire, comme boycotter les produits alimentaires provenant des territoires volés aux Palestiniens. Un sioniste, vendu à Israël, qui n’allait surement  pas, s’engager comme eux, dans l’Armée française, mais dans Tsahal. En tout cas, si j’étais leur avocat, c’est la thèse que je plaiderai.
Le ministre de l’Intérieur promet « des sanctions sévères et s’engage à combattre toutes les résurgences de ce mal profond qu’est l’antisémitisme, une offense aux valeurs et à l’histoire de notre République». Fermer le ban ! Que de fois avons-nous entendu ces déclarations d’intention qui font bien rigoler les Merah and Co ; les sanctions infligées aux auteurs d’actes antisémites sont quasi inexistantes et  ne décourageant personne à en commettre de nouvelles. Reconnaissons une fois pour toutes que ce n’est pas la République qui défendra ses juifs et  ce n’est pas la Justice de la République qui punira de manière exemplaire leurs agresseurs.
Alors que fait-on, sachant que ce genre d’agressions se banalise au point qu’elle passera bientôt à la rubrique des chiens écrasés dans les faits divers ?
On pourrait imaginer que demain, tous les Juifs de France se mettent à porter un « signe religieux distinctif ». Ainsi, les jeunes d’origine maghrébine seront submergés par le nombre de porteurs de signes distinctifs et ne sauront plus où donner du baston. Mais à la réflexion, c’est une mauvaise idée, car le nombre de victimes risque alors de se compter par dizaines, voire d’avantage Donc, que faire pour que cela ne se produise pas ?
Il faudrait, que parallèlement aux cours de Torah dispensés à Otzar Hatorah et autres écoles juives, des cours de self-defense, Krav Maga ou tout ce que vous pouvez imaginer, soient dispensés à tous les élèves, par des instructeurs qualifiés, israéliens de préférence. Que les mouvements de jeunesse, Eclaireurs israélites de France et autres organisations juives en fassent autant. Seules des ripostes musclées aux agressions sont susceptibles de décourager les jeunes maghrébins de casser du juif.
J’ai évoqué dans un précédent article (En Israël, les touristes s’entrainent au tir. Scandale, il faudrait le réserver aux Musulmans en Afghanistan),  l’indignation du journal La Monde qui titrait : « En Israël, les touristes peuvent passer leurs vacances à « tuer » des terroristes ». Indigné, le journal nous apprenait que ces formations au meurtre, qui ont lieu dans les Territoires occupés, durent deux heures et sont destinées à apprendre aux touristes à tirer avec une arme, à construire un plan de défense contre l’ennemi ou à gérer une attaque terroriste et une prise d’otages » et je soutenais qu’il s’agissait d’une œuvre de salubrité publique et qu’il faudrait au contraire systématiser, rallonger et enrichir la formation, et proposer à tous les touristes qui entrent en Israël de participer à un entrainement. Ce principe d’entrainement sur des terroriste en carton mais, à balles réelles, est une nécessité impérieuse quand on choisit une destination touristique aussi farfelue, et, avantage subséquent : cela pourra peut-être lui être utile à son retour de vacances dans son pays d’origine.
Je ne croyais pas si bien dire.
La répétition et la banalisation des attaques contre les juifs de France nécessitent un switch dans leur tête,  de sorte à ne plus considérer leur rôle de victimes comme une fatalité imposée par la disproportion du nombre. Ce temps là est définitivement révolu, en France et ailleurs.

1 commentaire:

  1. Impéccable. Je te pique ta colère et ton article.

    Amitiés.

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 Et si on profitait de cette accalmie de roquettes pour parler des Harédim. Pardon, de certaines mouvances hassidiques, pour qui, la néglige...