Encore une
brillante manœuvre du Président à la boite à outils. Rappel :
Premier temps,
le 17 Novembre dernier, à la surprise générale, la France reconnait Ahmed Moaz
al-Khatib, qui ne représente que lui-même et une fraction de l’opposition
syrienne, comme « le seul et unique représentant du peuple syrien »
Second temps, à
la mi Décembre, François Hollande décide de livrer des armes à
« l'Armée Syrienne Libre » qui combat le méchant Assad.
Troisième
temps, le 14 Mars, Hollande exhorte ses homologues européens à
lever l'embargo sur les livraisons d'armes à destination de la Syrie, lequel
pénalise exclusivement l'opposition. "Si d'aventure il devait y
avoir un blocage d'un ou de deux pays, alors la France prendrait ses responsabilités",
promet le chef de l'Etat matamore, laissant entendre que Paris pourrait passer
outre les réticences de ses partenaires.
Quatrième
temps, le 28 mars, soit quinze jours après seulement, jugeant que la
situation en Syrie est pour l'instant trop incertaine pour que la France arme
les insurgés, François Hollande revient sur ses déclarations du 14 mars et
donne l’ordre d’arrêter toute livraison d’armes aux rebelles.
La vraie vérité est que les
rebelles syriens auxquels les armes françaises ont été fournies, au lieu de
s’en servir pour combattre l’armée d’Assad, les ont vendues à la fraction syrienne d’Al Qaïda nommée Jabhat al-Nusra. Cette organisation est en passe de
s’emparer de toute la zone frontalière qui borde la Jordanie et Israël, et, par
voie de conséquence, contrôle les eaux du fleuve Yarmouk, un des deux affluents
majeurs du Jourdain.
En attendant de recevoir les armes
chimiques en provenance d’Irak, Jabhat al-Nusra se contente des armes généreusement offertes
par le stratège de la boite à outils.
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