dimanche 29 décembre 2013

2014 : la marranisation des Juifs de France ?

L’Amérique obamienne et l’Europe progressiste et pro-arabe ont deux exigences vis-à-vis d’Israël : l’Etat hébreu se doit d’une part accorder aux Palestiniens tout ce qu’ils réclament sans rien exiger en échange et, d’autre part, reconnaître que l’Iran, désormais assagi, ne représente plus une menace existentielle pour l’Etat juif. Autrement-dit, on demande à Israël d’être aveugle, sourd, imbécile, et suicidaire de surcroît.

Il est clair que l’Etat d’Israël n’est rien de tout cela et que le gouvernement Netanyahou va freiner des quatre fers face aux pressions européennes et américaines qui iront en s’intensifiant en 2014.

L’année prochaine sera décisive car deux échéances tomberont pratiquement au même moment : la reprise des négociations calamiteuses entamées à Genève entre l’Iran et les 5+1 et la fin de l’ultimatum imposé par Kerry aux Palestiniens et aux israéliens pour arriver à un quelconque point de convergence.

On peut aisément anticiper sur les deux dossiers : Les pourparlers entre Israël et les Palestiniens n’aboutiront à rien, ce qui permettra à ces derniers de se tourner vers les Organisations Internationales,  comme le leur permet leur statut de d'Etat observateur à l'ONU, pour faire reconnaître officiellement l’Etat de Palestine. Quant à l’Iran, les 5+1 reconnaîtront des efforts méritoires, réduiront sensiblement les sanctions  et fixeront une date pour une nouvelle conférence, tout en permettant à l’Iran de faire tourner ses centrifugeuses à un rythme effréné.

En renforçant et légalisant les implantations juives en Judée et Samarie et le long de la frontière jordanienne, Israël rendra impossible la construction d’un Etat palestinien d’un seul tenant et ne permettra à  aucun soldat américain de patrouiller le long de la frontière qui le sépare du royaume hachémite. Quant à la menace iranienne, Israël se réservera le droit de décréter si elle est existentielle ou non, et agira en conséquence.

En 2014 la diabolisation de l’Etat d’Israël se poursuivra donc de plus belle. De nouvelles sanctions tomberont, drues et douloureuses, de la part de l’Europe burquanisée et de l’Amérique abêtie.  Mais enfin, Israël en a vu d’autres et des plus rudes.

Il n’en est pas de même pour les Juifs européens, qui, depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale se sont habitués à la tranquillité et à la prospérité dans leurs patries respectives, et surtout, oublié, que tous les cent ans - à peu près -  les ennuis reviennent sous une forme ou une autre. Cette fois, sous couvert d’anti-israélinisme primaire, ils deviendront les boucs émissaires de leurs voisins de pallier, de leurs patrons, collègues, copains à l’école des gosses, sans parler de la classe politique et des média bien-pensants qui les accuseront d’être les suppôts, la Cinquième Colonne, les alliés des nouveaux Nazis ; lire les Israéliens. Les Dieudonné et les Anelka se donneront à cœur joie ; cette fois avec l’assentiment du public. Finis les signes extérieurs de religiosité, les assemblements joyeux à la sortie de la synagogue, les mezouzot à l’entrée des magasins. Une nouvelle ère va commencer, celle de la marranisation ! Non, on ne les contraindra pas à se convertir au catholicisme ou à l’Islam (quoique?), ils le feront d’eux-mêmes, en se fondant dans le paysage.  Certains jureront leurs grands dieux qu’ils sont hostiles à la politique israélienne qui fait fi du droit à l’autodétermination des peuples opprimés, qu’ils sont favorables à la création d’un Etat palestinien, etc... Le problème, c’est que personne ne les croira. Comme on n’a pas cru jadis que les Nouveaux Chrétiens, les Conversos, les Marranes, étaient sincères dans leur nouvelle foi.  

Alors que faire, dans le cas assez probable que ce scénario s’écrive en 2014. Je n’ai pas de recette miracle ; seule une idée me vient à l’esprit : comme l’a si bien dit dit Amos Oz, sionistes de tous les pays apprenez l’hébreu, parce que hors de la langue, pas grand-chose n’unit les Israéliens et les juifs de Galout.

Tous les juifs devraient pouvoir lire les sites en hébreu.


Voici un article que j'ai rédigé le 16 Mars 2011. Il n'a pas perdu de son actualité et me permet surtout d'introduire l'article qui va suivre.

La désinformation, l’information approximative ou tout simplement l’absence d’information sur les media et sites français, pour tout ce qui touche à Israël bat son plein. Le phénomène s’est amplifié ces derniers mois, et tout lecteur, qui, par commodité, ou parce qu’il ne maîtrise pas la langue anglaise ou l’hébreu est mal ou sous-informé. Ce n’est pas moi qui le dis; je l’entends tous les jours de toutes parts.

Les Radios juives sont de qualité fort inégale, quand elles n’épousent pas carrément les thèses de la gauche française. Le site Juif.org est un aspirateur à blogs sélectif et brouillon, Jerusalem Post en français, est une pale copie de son homonyme en anglais, Guysen fait de son mieux mais il reflète mal la sensibilité israélienne, alors qu’est ce qu’il reste ? 5 à 6 blogs ou sites en langue française: aschkel.info, Jss news… qui se donnent beaucoup de mal pour refléter la vie et l’actualité israélienne.

Pour s’immerger un tant soi peu dans le Moyen-Orient, il vaut mieux quelquefois consulter l’Orient-le-jour qui est un site libanais, écrit dans un français suranné, tel qu’on l’écrivait il y a cinquante ans. Parfois c’est rafraîchissant.

Peu de sites israéliens ont une version en anglais; et d’ailleurs cette version ne reproduit pas nécessairement les infos destinées au public israélien; comme si les centres d’intérêt des Israéliens n’étaient pas les mêmes que ceux des juifs qui vivent dans la Diaspora.

Alors, comme le dit si bien Amos Oz, sionistes de tous les pays apprenez l’hébreu parce que hors de la langue, pas grand chose n’unit les Israéliens et les juifs de Galout.

La question est de savoir quelle langue, et pour quel usage? Si c’est pour commander un Falafel, prendre un taxi et demander son chemin en Israël, pas la peine de vous casser la tête; un anglais scolaire, quelques mots en hébreu suffisent. Mais si, le matin ou en fin de journée vous voulez savoir ce qui s’est passé en Israël et connaître la vision israélienne sur ce qui se passe dans le monde, sans oublier les commentaires des lecteurs israéliens, fort prolixes et souvent pertinents, sur les articles parus ici et là, éin bréra ou éin manos (il n’y a pas le choix) il faut être en mesure de lire les articles parus dans les canards israéliens, et en lire plusieurs, parce que les sites/journaux israéliens sont souvent, mais pas toujours, orientés à gauche, et qu’il faut savoir faire son marché en navigant un peu partout sur le net.

Mission impossible, me direz-vous. Certainement, si vous ne faites aucun effort ou si, bien que maîtrisant à peu près l’hébreu parlé, ce qui est le cas de nombreux d’entre vous, et en particulier de ceux qui ont fréquenté les écoles juives ou qui ont passé une année en Israël, vous ne relevez pas la barre, en vous efforçant de rentrer tous les jours dans un site israélien et de lire, ne serait-ce que quelques lignes.

Par ailleurs, si vous êtes abonnés à Free, une chaîne israélienne vous tend les bras (614). Même si vous ne comprenez rien au début, habituez vous à la regarder tous les jours. Par un phénomène de capillarité, cela rentre; tous les Olim Hadachim, ou presque, vous le diront.

Toutes les organisations structurées en France: Consistoire, synagogues, centres d’études, mouvements de jeunesse, Bnei Brith, etc … devraient organiser des cours d’hébreu en se fixant pour objectif d’amener les élèves, quel que soit leur âge et leur niveau, à maîtriser l’information écrite, et non seulement à parler.

Les sites nana.co.il, walla.co.il, le Mahon Meir, et bien d’autres, permettent d’entrer dans la langue pour débutants, quels que soient les sujets qui vous intéressent: People, Kodesh, sports, Informations…

Quant à ceux qui connaissent un peu d’hébreu, ils devraient l’enseigner à ceux qui en savent moins qu’eux.

Pour ceux qui sont intéressés par les cours de kodesh; sachez que l’offre en hébreu est sans commune mesure avec ceux que vous pouvez trouver dans d’autres langues. J’ai découvert récemment que Rav Ouri Amos Cherki a donné 300 cours de 50 minutes chacun, tous disponibles en hébreu, sur le site du Mahon Meir, sur le seul livre du Kuzari, écrit il y a 900 ans par Yéhouda Halevi. Qui dit mieux? A signaler que la version du Kuzari en français (fort bien faite d’ailleurs) ne compte que 240 pages; mais vous pouvez vous accrocher pour y comprendre quelque chose.

Naïf, idéaliste invétéré, je sais ce que l’on me répondra. Et pourtant, il n’y a pas bien longtemps, les juifs parlaient plusieurs langues. Pas forcément pour le plaisir mais par nécessité. Faut-il considérer que la maîtrise de la seule langue du pays dans lequel on vit est suffisante? Aujourd’hui peut-être, mais demain , j’en doute fort. Les nuages, pas forcément radioactifs, mais noirs de menaces, commencent à obscurcir sérieusement le ciel. Il n’est pas possible d’en prendre conscience, d’anticiper les menaces concrètes, tant en Israël qu’en Occident, si on n’est pas bien informé. Or l’information passe nécessairement par les media, les sites et les commentateurs israéliens. Je parle des journalistes et des sites sérieux; pas ceux qui sont repris par Courrier International et Le Monde.
Il est vrai que pour en prendre vraiment conscience, il faut être en mesure de lire en hébreu; le serpent qui se mord la queue, en quelque sorte.

Donc, il y a lieu de rompre le cercle vicieux et vicié par les media français et d’arriver à se forger sa propre opinion, en se rendant régulièrement sur 5 à 7 sites israéliens, et éventuellement anglo-saxons.

Exemple récent: vous avez pu constater l’indigence de l’information sur l’arraisonnement du bâteau syrien transportant des armes à destination de Gaza. Le porte parole de Tsahal en donne la raison: les correspondants étrangers invités à visiter le bateau à Ashdod n’ont pas supporté la fouille par le Shabak qui prenait trop de temps à leur goût. Furieux, une trentaine de journalistes ont quitté le port d’Ashdod sans voir de leurs yeux les armes arraisonnées, les manuels d’utilisation écrits en perse, etc… Ces gens sont délicats et ne supportent pas de rester au soleil, malgré les sandwishs et boissons offerts par Tsahal. L’info, pourtant essentielle, sera occultée par les media occidentaux.

samedi 14 décembre 2013

Le record de neige à Jérusalem date de – 70 avant JC : 1.35 mètres en une nuit

Dans le Talmud (Yoma 35b) il est raconté : Hillel était très pauvre ; il gagnait sa vie chichement comme bûcheron pour un demi-dinar par jour. Il partageait son misérable salaire en deux; un quart de dinar allait à sa famille et avec l’autre quart il soudoyait le gardien de la maison d’études pour qu’il le laisse entrer afin qu’il puisse écouter les paroles des sages de l’époque, Chmaya et Avtalion. Un jour, il ne trouva pas de travail, n’eut donc pas d’argent et le gardien ne le laissa pas entrer. Hillel monta sur le toit du Beit Hamidrash et posa son oreille sur le conduit de la cheminée pour bien entendre. Or la neige commença à tomber et le recouvrit d’une couche très épaisse. Les maîtres étudièrent toute la nuit de Shabbath et s’étonnèrent au petit matin de l’obscurité qui continuait à régner dans la maison d’études, au lever du soleil.  Ils levèrent les yeux et virent une forme humaine sur le toit. Ils montèrent sur le toit débarrassèrent Hillel de la neige qui le recouvrait, lui donnèrent un bain chaud, le placèrent près du poêle et dirent : « cela valait la peine de transgresser Chabbat pour cet homme ».

Il est essentiel de préciser que dans le Talmud il est indiqué qu’Hillel était recouvert de trois coudées de neige. Or la longueur d’une coudée (Ama) varie selon les décisionnaires entre 43 et 57 centimètres. Selon Maïmonide la coudée mesurait 45.6 cm. On peut donc en conclure que le record de hauteur de neige à Jérusalem  date de plus de 2000 ans: 1.35 mètres de neige , au moins, en une seule nuit.


Précisons qu’Hillel naquit en Babylone en – 110 avant l’ère ordinaire et qu’à l’âge 40 ans revint à Jérusalem afin d’étudier la Torah de la bouche des Maîtres de la génération. On peut donc estimer que cet épisode est intervenu aux environ de 70 avant l’ère ordinaire. Hillel devint Hillel Hazaakén, Hillel l’Ancien, le fameux rival de Shammaï et devint le premier président du Sanhédrin, institution qui perdura pendant 15 générations jusqu’au V e siècle.

jeudi 12 décembre 2013

Obama: "J'ai deux amours", l'Islam et le Marxisme




Regarde devant qui un homme se prosterne et tu sauras qui il est. Il s’agit d’un nouveau proverbe que je viens d’inventer à l’instant, mais qui tombe sous le sens : Un homme courbe l’échine, soit devant un sujet d’adoration, une idole, ou tout autre représentation religieuse qui symbolise sa foi, soit, devant un autre homme que l’on respecte énormément ou, à qui on prête allégeance. Obama a commencé sa série de courbettes/baisemain devant le Roi d’Arabie saoudite, ce qui a bien fait rigoler Sarkozy à l’époque, et la continue devant Raul Castro !  

Le Président des Etats-Unis d’Amérique, non content de serrer la main à l’ennemi juré de l’Amérique depuis un nombre incalculable de décennies, qu’une ribambelle de Présidents américains a essayé d’éliminer, courbe sa longue échine devant le gnome sanguinaire qui perpétue la tradition communiste. On croit rêver ! Et pourtant, à bien réfléchir, le lieu et le moment où intervient cet évènement n’est pas neutre. La courbette obamienne devant Castro se produit au moment où le Président s’apprête à monter sur l’estrade pour prononcer son vibrant hommage à feu Mandela, autre communiste du temps béni de l’Union des Républiques soviétiques socialistes. J’ai donc choisi à dessein une photo où Mandela en compagnie de Winnie Mandela et Joe Slovo serre le poing pour prêter allégeance au Marxisme Léninisme soviétique, avec en arrière-plan la faucille et le marteau. Il est vrai que Winnie, la première épouse de Mandela et  Yossel Moïshel Slovo de son vrai nom, un juif d’origine lithuanienne qui fut le Secrétaire général du Parti communiste sud-africain, étaient des communistes autrement plus excités que Nelson Mandela, ce dernier se contenta de s’adapter après la chute de l’URSS. Obama donc s’incline devant Castro, la parfaite illustration de l’arrière garde communiste avant de rendre hommage à un autre ex communiste de la belle époque.


Il n’y a plus rien à dire ou à écrire sur la fascination d’Obama pour l’Islam ; du moins pour moi, qui ai tant tartiné sur le sujet, mais il y a encore bien des choses à découvrir sur les influences communistes-gauchisantes (appelez-les comme vous voudrez) qu’a subi ou recherché Obama dans le passé et qu’il continue à entretenir.

Je n’en veux pour preuve que la présence aux côtés d’Obama de la toute puissante Valerie Jarrett, conseillère inamovible du Président depuis sa première élection, surnommée aux Etats-Unis la Raspoutine du Président. Cette dame connait le couple présidentiel depuis plus de 20 ans et a, entre autres, fourni à Michelle Obama son premier job à la Mairie de Chicago. Ella a d’autre part fait virer tous les conseillers d’Obama qui ne trouvaient pas grâce à ses yeux ou qui lui manquaient de respect. La liste est longue.

Je ne vais pas vous écrire sa biographie, sachez néanmoins que les hasards de la vie l’ont fait naître en Iran, qu’elle parle le persan et que pas mal de monde à Washington la soupçonne d’avoir mené les négociations secrètes avec Téhéran qui ont abouti à ce que vous savez. Elle aurait été aussi très active dans la réforme de santé d’Obama.

Valérie Jarrett a elle-même été influencée par son beau-père Vernon Jarrett, journaliste au Chicago Defender aux inspirations largement communistes, et associé avec Frank Marshall Davis. Les deux compères ont travaillé ensemble dans l’organisation « the Citizen’s Committee to Aid Packing House Workers », marqué à l’extrême Gauche. Valerie Jarret aurait connu les Obama grâce à son beau-père et à l’associé de celui-ci, qui aurait largement marqué sur le plan doctrinal Obama.

Valerie Jarret  a en quelque sorte fabriquée les Obama, ayant connu le jeune couple à ses modestes débuts à Chicago. Elle leur a fait connaitre, dit-elle, « les gens qui comptent » ; ceux-là même qui les ont fait monter jusqu’au firmament présidentiel. L’influence des activistes intellectuels noirs, sympathisants communistes ou communistes tout court, sur Baraq Hussein est encore à écrire. Il n’empêche que le Gauchisme et le Tiers-mondisme du Président, tant au niveau de son action que de sa pensée,  n’est plus à démontrer. D’où sa vénération pour Mandela et son impensable courbette devant Castro.

A suivre ….

lundi 9 décembre 2013

Guerres de sécession en Israël : Les Bédouins dans le Néguev, les Arabes dans le Galil et les Harédim un peu partout

J’ai employé à dessein le pluriel en évoquant le mot de « sécession », dans la mesure où les mouvements séparatistes qui se dessinent aujourd’hui en Israël sont d’origines diverses et je ne distingue pas ce qui pourrait unifier ces trois populations distinctes, dans une guerre de sécession commune, si ce n’est leur refus de faire partie d’un Etat de droit qui, par définition, impose à tous ses citoyens ses lois et ses règles, des droits mais aussi des devoirs. Je distingue par contre fort clairement ce qui pousse chacune des trois entités à vouloir se créer des zones d’autonomie.

il ne s’agit pas encore de guerre mais d’actions larvées d’occupation du sol ou de zones d’habitation suivies par de mouvements d’inertie qui consistent à occuper des zones géographiques clairement définies à l’intérieur desquelles ceux qui souhaitent en faire partie, doivent se conformer aux règles édictées par la communauté et ceux qui refusent de se conformer à ces règles, doivent partir. S’ils refusent de partir, la Communauté en question s’arroge le droit de leur infliger des tracas de plus en plus sévères jusqu’à ce qu’ils n’aient pas d’autres choix que de vider les lieux et de quitter la zone d’autonomie nouvellement érigée.
Les Bédouins dans le Néguev qui représentent 2 % de la population israélienne occupent plus de 10 % du sol, les Arabes dans la moyenne Galilée sont depuis longtemps largement majoritaires et les Harédim après s’être approprié des quartiers entiers sont en train de s’approprier des villes.

Ces zones sécessionaires ont une conséquence économique et démographique : si un village arabe du Galil  ou une implantation bédouine dans le Néguev étend ses terres et/ou ses habitations dans telle direction, le prix des terrains limitrophes baisse, ce qui permet par voie de conséquence aux Arabes et/ou aux Bédouins de s’approprier les terrains à vil prix (ou même sans débourser un shekel), puisque les Israéliens ne veulent plus y habiter. Quand les Harédim s’implantent par exemple en masse à Kiryat Yovel à Jérusalem, ou à Arad, les Israéliens à kippa tricotée ou, sans kippa du tout, quittent le quartier, ce qui fait baisser automatiquement  le prix des appartements, qui, bien entendu, sont achetés par d’autres Harédim. Ces aspects économiques sont accompagnés par des mesures de coercition de la part de la population dominante qui obligent tous ceux qui ne partagent pas son mode de vie ou, sa vision du monde, pour faire plus poétique, d’adopter ses règles : ainsi, les jeunes filles sont obligées à s’asseoir à l’arrière du bus occupé par les Harédim ou de marcher sur le trottoir qui leur est réservé, sans oublier les dérapages verbaux, voire physiques. Quant aux villages arabes ou aux bidonvilles bédouins, les Israéliens ne s’en approchent pas, si ce n’est pour se plaindre du chant du muezzin qui les empêche de se concentrer.

L’objectif de ces trois groupes, comportant chacune une population homogène, est de faire sécession avec l’Etat d’Israël pour s’affirmer en tant qu’entité distincte avec ses règles, ses lois et son drapeau. Leurs armes communes : un acharnement farouche à ne pas vider les lieux une fois qu’ils s’y sont implantés et un taux de natalité hors du commun avec le reste de la population israélienne.

Bien sûr, il existe des exceptions : des jeunes Bédouins qui servent dans l’armée, des Arabes israéliens bien intégrés professionnellement dans la vie israélienne, des Harédim qui rejoignent Tsahal et  qui acquièrent un métier. Mes ces exceptions sont là pour confirmer la règle et souligner la volonté sécessionniste de la grande majorité de ces trois groupes.
La conséquence de cet état de fait est que, sur le minuscule territoire de l’Etat d’Israël, qui s’étend sur 20.000 km² théoriques, à l’intérieur de la Ligne Verte ou sur la ligne de partage, seule une petite bande côtière, parsemée de poches tenues par les Harédim, compose l’Etat voulu par Herzl et Ben Gourion

Il est clair que les revendications sécessionnistes de ces groupes iront en s’intensifiant avec des conséquences prévisibles. Le Gouvernement a beau tenter de stabiliser les Bédouins dans le Néguev et de promouvoir des zones d’implantation juives dans le Galil et le Néguev, à grand coups de subventions et autres avantages aux Israéliens qui voudraient s’y installer, cela ne renversera pas la tendance.

Que faire ? Vous avez certainement une idée sur la question

mardi 3 décembre 2013

Pour progresser rapidement en hébreu ( lu et parlé) : Coach d'hébreu/ Madrikh Léivrit,

Ça y est, vous êtes en Israël mais vous vous sentez déconnecté de la réalité israélienne. Parce que vous ne maîtrisez pas suffisamment l’hébreu pour communiquer avec les israéliens non francophones, parce que vous ne comprenez pas les infos en Ivrit à la télé, à la radio, et que les journaux israéliens ou les sites en hébreu, pour vous, c’est du chinois. Et pourtant vous avez fréquenté assidûment l’Oulpan, mais ça ne suffit pas.

Moi aussi je suis revenu en Israël après une longue, trop longue, étape en Galout et j’ai senti le désarroi et la résignation de nombreux francophones, qui, malgré tous leurs efforts et/ou une fréquentation de l’Oulpan, patinent en hébreu et ont le sentiment - souvent justifié - de ne pas progresser.

A la lumière de mon expérience de « prof d’hébreu » et d’Interprète assermenté d’hébreu auprès de la Cour d’Appel, je me suis rendu compte d’un certain nombre de défaillances dans l’apprentissage classique de l’hébreu ; alors j’ai imaginé, pratiqué en France, et pratique aujourd’hui en Israël avec des élèves francophones, une autre méthode qui s’apparente d’avantage à du Coaching appliqué à la pratique de la langue hébraïque, qu’à de l’enseignement classique. Je l’ai appelé Madrikh Léivrit. Cette méthode part d’un certain nombre de constats:

- Chacun d’entre nous a un dérékh (route) diffèrent, qui tient compte de son propre parcours à travers la langue hébraïque : prières dans un siddour (livre de prières), étude de la Torah, apprentissage de l’hébreu dans la rue, Oulpan, déchiffrage de documents administratifs. Chacun d’entre vous a donc un acquis en hébreu, composé d’un certain vocabulaire. La difficulté consiste à associer les mots que l’on connait à des mots que l’on découvre et qu’on croit ne pas connaitre. Or, le retour à la racine permet, avec un peu d’imagination et de logique, de faire le lien entre le connu et l’inconnu. Ainsi le mot madrikh est de la même racine que le mot dérékh (route), dérékh hanahal (le long de la rivière), badérékh (en route pour), kédarko (selon son habitude), darka chél Torah (la voie de la Torah), dérékh éréts (la voie de la terre = politesse, conduite irréprochable), tfilat hadérékh (prière voyage), darkon (passeport), et enfin madrikh Léivrit, celui montre le chemin à travers le labyrinthe. Il suffit donc de connaître un ou deux mots d’une racine pour deviner, avec un peu d’effort et de logique, le sens des autres mots qui dérivent de la même racine. L’hébreu est une langue logique ; il suffit de se mettre à la place des inventeurs de l’hébreu moderne, qui devaient trouver des mots ou des expressions modernes à partir de l’hébreu biblique.

- L’apprentissage classique de l’hébreu se fait en général dans des textes (dits simples) totalement ou partiellement voyellisés, où le professeur enseigne le sens de tous les mots. D’après mon expérience, le dérekh à l’hébreu passe par les textes non voyellisés que l’on trouve sur les sites Internet ou dans les journaux en hébreu. En effet, les voyelles figent le sens du mot. L’intérêt n’est pas de connaitre la signification du mot « darkon » mais de savoir qu’il vient de la racine D R KH, qui renvoie sur des dizaines d’autres mots. Internet et les journaux reflètent la vie en Israël, celle qui précisément échappe aux Francophones. Certains textes comme le Newsletter d’Israël Hayom sont parfaitement abordables et, les personnes qui travaillent avec moi sur ces textes - réputés difficiles, sinon inabordables - progressent avec moi beaucoup plus rapidement à travers la langue hébraïque que par les méthodes traditionnelles.

- Un autre obstacle consiste à vouloir connaître tous les mots d’une phrase pour chercher à comprendre le sens de la phrase, et à se décourager si l’on n’arrive pas à déchiffrer un ou deux mots de la phrase. Or, il suffit de connaître quelques mots seulement d’une phrase pour en découvrir le sens général. Votre objectif n’est pas d’exceller en hébreu et d’apprendre des mots qui ne sont pas d’une grande utilité, mais de déchiffrer le sens général d’une phrase, écrite ou parlée.

Des recherches personnelles m’ont permis de constater que, souvent, les mots en hébreu ont donné naissance à des mots proches dans d’autres langues (en général dans les langues anglo-saxonnes), ou bien, sont issus de mots grecs, latins, arabes, turcs. … Quelques exemples :

additionner _ od (encore) , agréger _ agar, aide _ yad (main), air _ avir, albinos _ lavan (blanc), also, all _ kol (tout), Ausculter _ ozén(oreille), auxilliaire _ ozér (aide), aware _ ér (éveillé), ash _ éch (feu), aura _ or (lumière),  adonis _ adon (monsieur), ancient _ yachan (vieux), ass _ aton (âne),  balbutier _ balbél, believe _ ba lév (dans le coeur), butcher _ bassar (viande), call _ kol (voix), cold _ kar,  collectif _ kol (tout), comme _ kmo,  damner _ dan (juger), démos_ adama (terre),  diluer_ dalal ....

Il convient donc de s’interroger si tel mot en hébreu auquel on est familiarisé n’existe pas, sous une forme légèrement différente, dans d’autres langues. Ainsi le Maror de Pessa’h provient de Mar qui signifie tout bonnement « amer ».

Enfin, pour les personnes qui ont une bonne connaissance de l’hébreu biblique et/ou du Siddour et qui ont des difficultés de passer du Lashon hakodesh aux textes dits « ‘Hol », une légère adaptation de la méthode permet de franchir le pas en démontrant la proximité entre l’hébreu tanakhique et l’hébreu moderne.

La méthode consiste à faire progresser les élèves dans la lecture et l'hébreu parlé. Les séances durent 2 heures (intensives), voire d'avantage, et réunissent entre 4 et 8 personnes. 

Si vous souhaitez en savoir d’avantage sur ma méthode, mes disponibilités et les conditions de mon intervention, faites le moi savoir.

 Et si on profitait de cette accalmie de roquettes pour parler des Harédim. Pardon, de certaines mouvances hassidiques, pour qui, la néglige...