"Puisse-t-il t'enrichir, le Seigneur, de la rosée des
cieux et des sucs de la terre, d'une abondance de moissons et de vendanges! Que
des peuples t'obéissent! Que des nations tombent à tes pieds! Sois le chef de
tes frères et que les fils de ta mère se prosternent devant toi! Malédiction à
qui te maudira et qui te bénira soit béni!" (Genèse 27:27). Si l’on
considère l’Histoire du monde, cette bénédiction prononcée par Isaak à l’un de
ses deux fils semble être adressée à
Esaü, dit Edom, qui, de l’avis unanime représente l’Occident chrétien, puis
l’Occident tout court, dont le siège, le centre de puissance et de
commandement, s’est transporté progressivement de Rome à Berlin puis à Washington.
Depuis la conquête romaine du monde civilisé, et de celui qui l’était
moins, l’Occident païen puis chrétien domine le monde sans partage, ou presque.
La nation humiliée, les Juifs en l’occurrence, comme la désigne Yéghouda Halévi
ont été les premiers à subir le joug d’Esaü.
Eh bien détrompez-vous, cette bénédiction a été prononcée par Isaak à l’intention de Jacob ultérieurement appelée Israël. Est-il possible que l’un des plus éminents de nos patriarches se soit trompé à ce point ? "Sois le chef de tes frères et que les fils de ta mère se prosternent devant toi". Quelle nation est tombée devant Israël ou s’est prosternée à ses pieds depuis le Roi Salomon ? Où sont les rosées, les vendanges et les moissons dans les ghettos et les mellahs ? A qui serait venue l’idée de bénir Israël, cet éternel maudit et humilié ? Quel peuple a d’avantage souffert qu’Israël depuis la nuit des temps ?
La grasse contrée, nous disent les sages, c’est l’Italie de la Grèce ( זו איטליא של יון Rashi). Tu ne vivras que si tu combats, ce qui, à contrario peut vouloir dire que c’est le jour où tu n’auras plus d’épée, lire plus d’armée et plus la volonté de te battre, que tu perdras ton ascendant, tant sur Jacob que sur Ismaël.
Bien entendu les sages rabbins nous expliquent que Jacob ne dominera Esaü que lorsqu’il se conformera à la volonté divine, qu’il se comportera convenablement tant en interne que vis-à-vis des Nations, puisque sa vocation in fine est d’être Or la goïm, lumière pour les nations. Et, en attendant, c’est Esaü qui sera le patron.
Heureusement, depuis la création de l’Etat d’Israël les choses ont quelque peu changé. Jacob s’est approprié la bénédiction destinée à Esaü. Erets Israël est devenu une contrée grasse et fertile, le High-Tech fleurit aussi bien que les oranges et les avocats. Bref, Israël n’a plus rien à envier à à l’Italie destinée originellement à Esaü. Seulement voilà, c’est Israël et non plus Esaü qui est condamné à vivre en permanence à la point de son épée. Pourquoi, parce que la haine d’Esaü ne s’est pas évaporée, comme la rosée du matin, et que le troisième larron de la farce, en l’occurrence Ismaël, ne lui laisse pas de répit.
L’alliance entre l’Occident et ce qui allait devenir l’Islam est inscrite dans la Torah depuis 3500 ans. Cette alliance, est portée à son paroxysme avec l’arrivée du sieur Barak Hussein Obama qui combine les gènes d’Esaü l’occidental et celles d’Ismaël, le musulman. Ce personnage hybride, ou multicéphale , au choix, arrive à décrocher, ironie de l’Histoire, la plus haute charge que l’on puisse occuper sur la planète terre. Le monde doit tourner au son de sa musique. Or quels sont les sons préférés par ce triste sire ? Le chant du muezzin qui appelle ses fidèles à sa prière.
Jacob/Israël doit danser au rythme d’un individu qui détient le pouvoir militaire et financier et dont les sympathies vont à tous les ennemis jurés d’Israël ; à savoir la kyrielle des peuples, nations tribus issus d’Ismaël et des Cananéo-Palestiniens, sans compter les résidus européens d’Esaü, antisémites patentés et, en voie de se faire djihadiser de leur plein gré par la lie de la société ismaélienne. Perspective sombre pour Israël qui aujourd’hui n’a que la pointe de son épée pour se protéger.
Si Israël a déjà défait des armées arabes, elle n’a à ce jour jamais osé s’opposer frontalement à Esaü l’occidental. La mentalité diasporique, la peur d’Esaü, ne l’a jamais vraiment quitté. Or voici que pour la première fois le Premier ministre israélien, en la personne de Bibi Fricotin, comme le désigne si obligeamment le Canard Enchaîné, ose défier le Président des Etats-Unis d’Amérique, et qui plus est sur ses terres.
Superbe.
RépondreSupprimerJe rajouterai que l'élection de Bibi m'est apparue comme un épilogue à Pourim, avec en arrière-plan ces intrigants puissants, ces machinations, ingérences et diffamations visant à destituer Netanyahu/Morde'haï qui refuse de plier le genou, cette sourde inquiétude dans les jours précédents les élections, et ce revirement surprise dans la nuit, auquel personne ne s'attendait.