dimanche 9 août 2015

« Il se leva un nouveau roi sur l’Egypte (pardon, aux Etats-Unis) qui (fit comme s’il) ne connaissait pas Joseph ». Exode 1:8


Dans la Torah, le verbe "se leva" Vayakam  présage souvent des choses fort désagréables.  Le meilleur exemple  s’applique à Caïn :  "Caïn de leva sur Abel son frère et le tua". Pourquoi, était-il assis jusque-là ? Et voici qu’en Egypte se leva un roi muni de fort mauvaises intentions à l'égard des Hébreux. La meilleure preuve, il ne connaissait pas Joseph. Comment est-il possible que le nouveau Pharaon n’ait jamais entendu parler de Joseph et de tous les bienfaits que ce dernier a prodigué à l’Egypte.  Joseph, vice-roi d’Egypte il n’y a pas bien longtemps, ne s’est pas contenté de sauver le pays de la ruine, mais en a fait le pays le plus puissant et le plus riche  de la région; les Etats-Unis de l’ère pharaonique. Ces choses-là ne s’oublient pas, à moins qu’on veuille les oublier sciemment. Les sages sont unanimes: Le Pharaon savait pertinemment qui était Joseph l’Hébreu et au lieu de bien traiter ses descendants en guise de remerciement, il décide de se lever contre eux afin  de les exterminer dans les camps de travail pharaoniques: "arbeiten macht frei", comme on le disait à Auschwitz.  

Ce phénomène s’est maintes fois produit dans les relations tourmentées entre les Juifs et les puissants des nations et continue à se produire de nos jours. Dès que les Juifs excellent dans ce qu’ils font, dès qu’ils apportent une contribution conséquente à leur pays d’adoption, on peut s’attendre à ce qu’un beau matin se lève un dirigeant pour leur nuire, voire les anéantir.

Ainsi, depuis la création de l’Etat d’Israël, les relations entre l’Etat hébreu et les Etats-Unis ont été plutôt bonnes, voire quelque fois excellentes, jusqu’à ce que, à la surprise générale, se lève un nouveau Président, venu de nulle part, qui décréta, même avant son investiture, que l’ennemi  à combattre était Israël . Qu’Israël ait  été le meilleur allié des Etats-Unis dans la région, que ce soit le seul Etat démocratique du Moyen-Orient, que les Israéliens dans leur immense majorité adorent les Etats-Unis et que les Américains le leurs rendent bien, tout ceci était effacé d’un trait de plume comme si cela n’avait jamais existé. C’est normal, Obama "ne connaissait pas Joseph".

Par contre Obama connait, apprécie, aime, admire …. les ennemis d’Israël, en l’espèce, les Musulmans. Et où est-il allé, aussitôt investi,  clamer son amour ? Mais au Caire pardi. La boucle se referme et nous voilà à nouveau en Egypte.

 Lors de son fameux discours du 5 juin 2009, soit moins de six mois après son investiture,  il  s’adresse à 1,5 milliard de musulmans, cite le "Saint Coran" à plusieurs reprises, plaide pour la grandeur d’un islam civilisateur, inventeur de l’algèbre et de la médecine (sic) et évoque les appels du Muezzin de son enfance. Rien n’y manque !

Second temps le Printemps arabe met en selle, il fallait s’y attendre, les Frères Musulmans, archétype de l’Islam bien comme il faut, selon Obama. La contribution d’Obama et de ses services à la destitution de Housni Moubarak  sera un beau jour décryptée par les Historiens, nous n’allons donc pas nous y étendre. Obama jubile: Morsi et consorts, les plus obscurantistes des Musulmans égyptiens, dont se réclame le Hamas, puisqu’il en est une excroissance, lui permettent de réaliser son rêve qui est de voir le principal et le plus emblématique des pays arabes être dirigé par des Musulmans qui sauront lire le Coran et appliquer la Charia. Autre avantage et non des moindres, les Frères Musulmans haïssent Israël et sauront se lever contre Abel/Joseph afin de le faire disparaître.

Il faut croire que le D. d’Israël n’avait pas trop envie de voir les Frères Musulmans régner en Egypte et a fait en sorte pour faire éclore un l’Empereur Sissi. Ouf, ont soupiré les Israéliens ; les Égyptiens aussi d’ailleurs.

Troisième temps : Furieux de n’avoir pas réussi son coup en Egypte, Obama loin de se décourager met en selle un ennemi encore plus déterminé à se lever contre Israël pour l’anéantir, en l’espèce  la Perse. De quoi a besoin l’Iran pour parvenir à ses fins ? D’un nombre appréciable de milliards de dollars. Obama les lui offre sur un plateau d’argent en échange d’un accord bidon fait pour la galerie. 

Tentez d’imaginer la situation d’Israël avec les Frères musulmans à la tête de l’Egypte, comme l’avait souhaité Obama ; Daesh s’en serait emparé sans tirer un coup de feu. Si cela ne s’est pas produit, c’est que Là-Haut ce n’était pas au programme. Il en sera de même  pour l’Iran. Comment ? Personne ne peut le prédire. En attendant,  Bibi a raison de pousser sur le champignon sans se soucier des états d’âme d’Obama car plus personne n’a le droit de dire qu’il "ne connaissait pas Joseph".

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