Pendant que l’Occident, Trump en tête se préoccupe d’un moribond,
à savoir Daesh, l’Iran s’empare lentement mais surement du Moyen-Orient,
encerclant l’Arabie Saoudite et la Jordanie, par le nord à travers l’Iran, l’Irak,
la Syrie et le Liban, jusqu’à la Méditerranée, et par le sud à partir du Yémen grâce
à une guerre dont on ne parle pratiquement pas.
Assad, soutenu par les
Iraniens s’emploie à remplacer les réfugiés syriens sunnites par une population
chiite en provenance d’Iran, d’Irak et d’Afghanistan. « Quand tu ne peux
pas régner sur ton peuple, qu’est-ce que tu fais, tu changes de peuple »
(c’est de moi). Dix millions de de Syriens, soit la moitié de la population
initiale de la Syrie sont ont été chassés de leur maisons. Ils n’y reviendront
pas, soit parce que leurs maisons ont été détruites, soit parce qu’ils ont une
peur bleue d’Assad et des Chiites qui vont squatter leur maisons en Syrie. Il
faut donc s’attendre à la fois à une « chiitisation » de la Syrie et
du Liban et à un déferlement de Syriens et de Libanais sunnites et chrétiens vers les pays hautement accueillants d’Europe
Occidentale et d’ailleurs. Même l’Atlantique n’est pas assez large pour les
empêcher de débarquer aussi aux Etats-Unis. A ces miséreux déracinés vont se joindre les mercenaires de
Daesh qui ont perdu la partie, et tout ce beau monde, essentiellement sunnite, va débarquer dans les villes et les
campagnes de France et d’ailleurs, furieux d’avoir été lâchés par l’Europe et
Trump, et décidés à leur faire payer la note ; soit en termes d’exigences économiques,
soit en perpétrant des attentats autrement plus sanglants que ce qu’on a connu.
Que reste-t-il à l’Arabie saoudite, à part son argent qui ne l’a
pas aidé à faire triompher Daesh , pour
continuer à servir de phare au monde musulman ? La Mecque pardi, le pèlerinage au soi-disant premier lieu saint
de l’Islam. Là aussi les Iraniens aidés par les Frères Musulmans ont une petite
idée.
Une explication s’impose. Sur quoi repose largement la sainteté de
la Mecque ? Sur une source d’eau surnommée ZAM ZAM. Mais Il ne s’agit pas
de n’importe quelle source. Cette eau sacrée a été révélée à Ismaël par l’ange
Gabriel, alors qu’il était abandonné, en compagnie de sa mère Agar, dite Ajar,
par son père Abraham, au milieu d’un désert hostile; c’est-à-dire là où se trouve la Kaaba, la pierre Noire. Agar
courait dans tous les sens pour dénicher de l’eau à son fils assoiffé, qui s’est
contenté, par énervement de gratter la terre, et la source a jailli. Aujourd’hui et depuis le début de l’Islam, les
fidèles en pèlerinage à la Mecque, imitent Agar en courant à droite et à gauche
pour finalement se désaltérer avec cette eau miraculeuse, le Zam ZAM.
Alors l’idée a germé dans les cerveaux créatifs de notables des
Frères Musulmans d’apporter un volume donné de cette eau à Jérusalem et de la
verser dans les réservoirs du Mont du Temple. Les eaux de pluie faisant le reste,
Jérusalem deviendrait ainsi aussi sainte
que la Mecque. Le
Sheikh Raed Salah Abu Sakra, patron de la branche islamique nord israélienne, qui vient d’être arrêté par les Services de
Sécurité (Shabak) pour incitation à la rébellion
s’est proposé en personne d’aller
chercher à la Mecque de l’eau zamzamée pour la verser dans un trou afin, dit-il
« que la Mosquée El Aqsa et le Mont du Temple parviennent au même degré de
sainteté que la Mecque ».
Vous imaginez bien que les Saoudiens, qui ne sont pas
tombée de la dernière pluie, s’insurgent contre ces initiatives qui leur ôteraient
le privilège de régner sur le premier lieu saint de l’Islam. Si l’esplanade des
Mosquées devait se targuer d’un sainteté comparable à la Kaaba, ils perdraient
l’influence religieuse et politique qui leur reste auprès des croyants. C’est
une des raisons de leur silence fracassant lors de l’épisode des détecteurs d'armes apposés
à l’entrée du Mont du temple.
Il faut de plus reconnaître que la Mecque n’intéresse que les
Musulmans, alors que Jérusalem étant le centre du monde (c’est moi qui le dit)
fait la une des canards du soir au matin.
J’ai d’ailleurs découvert
récemment une nouvelle preuve de la centralité de Jérusalem qui vaut le détour.
Lors de la conquête de Jérusalem peu après la mort de Mahomed, Le Dôme du
Rocher était désigné par Beit El Makdis. Ça ne vous rappelle rien : Beit
Ha Mikdash pardi. Les Sultans de l’époque ne se méprenaient pas :
Jérusalem tirait sa sainteté du Beit Hamikdash (le Temple) détruit certes mais
bien vivace dans les mémoires. De nombreuses références attestent la véracité
et l’emploi de ce nom. Ce qui revient à dire que le nom de EL Quds généralement
utilisé par les Arabes pour désigner Jérusalem et qui figure sur tous les
panneaux routiers israéliens est une invention relativement récente.
Ces choses étant dites, les Iraniens n’ont pour seul objectif que de
s’emparer du Croissant Fertile du Moyen
Orient et de rayer Israël de la carte à l’horizon de 25 ans (c’est ce qu’ils
claironnent). La Jordanie, gardienne du Temple, qui ne pèse que le poids que
les Occidentaux veulent bien lui accorder et les Saoudiens qui achètent des
avions mais ne savent pas les faire voler ne représentent qu’une menace toute
relative pour les Iraniens Chiites. Le fruit tombera quand il sera mûr. Donc
les arguties de qui sera le plus saint de la Mecque ou de Jérusalem ne leur
font ni chaud, ni froid. De toute façon ils ont leurs propres lieux saints
chiites comme la Kerbala et espèrent à terme s’emparer et de Jérusalem et de la
Mecque.
En attendant, Israël saura faire face aux menaces qui pèsent sur sa frontière nord quitte à attaquer en
premier. Je doute fort que les Européens et l’Amérique feront ce qu’il faut
pour endiguer la vague de nouveaux migrants qui vont déferler sur leurs pays. Grand bien leur fasse mais c’est
désolant.
Mon article est largement inspiré par les écrits du professeur
Mordekhaï Kédar et par un article de Yediot Ahronot qui nous éclaire sur Beit
El Makdis.